mercredi 24 avril 2013

Zoom sur Kaufbeuren

Ce matin, comme je finissait l'école plus tôt que d'habitude, j'en ai profité pour me promener et en apprendre un peu plus sur la ville de Kaufbeuren, malgré le voile de nuage gris qui n'était pas très encourageant.

Cette petite ville d'environ 42 000 habitants est située dans l'Ostallgäu. Si son nom ne vous dit rien, elle a pourtant donné le jour à quelques personnages important tels que les écrivains Ludwig Ganghofer et Sophie La Roche ou encore sainte Maria Crescentia. L'empereur Maximilien y aurait même séjourné pendant un certain temps. Depuis, tous les ans en juillet, les enfants de la ville mettent en scène cette venue. On appelle cette fête, qui dure 12 jours, la Tänzelfest.

Vue du centre de Kaufbeuren


J'ai commencé mon petit tour de la ville par l'église Saint Blasius. Datant du 13ème siècle et de style gothique, elle est située à côté du centre, sur une butte d'où l'on peut avoir une vue d'ensemble de la ville. Malheureusement, le plus intéressant de cette petite église se trouve à l'intérieur, comme par exemple un très bel autel réalisé par Jörg Lederer, mais je n'ai pas pu y rentrer. A l'extérieur, flanquée à droite du chœur, se trouve la Blasiusturm, une tour défensive datant du 15ème.


La Blasiusturm

Directement accolée de l'autre côté de l'église, une partie des remparts de la ville subsiste encore. Datant de 1420, ce mur a probablement été construit à la même période que la Blasiusturm. Un toit de tuile protège le chemin de ronde. En plein milieu des remparts, se trouve la "Schlupf" (litt. glissement/saut), une porte entièrement scellée, découverte lors de la restauration du mur. Personne ne sait à quoi elle pouvait bien servir, car son état de conservation indique qu'elle a peu été utilisée.

La "Schlupf"


Au bout de ces remparts se dresse la Fünfknopfturm, emblème de la ville de Kaufbeuren. Construite à la même époque que le mur, elle jouait autrefois le rôle de caserne de pompier. Aujourd'hui, c'est une propriété privée.
Sur la façade principale au-dessus de la porte, un aigle surplombe les quatre drapeaux des empires centraux ayant combattu contre les Alliés lors de la Première Guerre mondiale. De la droite vers la gauche en partant du haut : l'empire ottoman, le royaume de Bulgarie, l'empire allemand et l'Autriche-Hongrie. Tout autour, de gros clous symbolisent les hommes tombés au combat. Plus tard, en 1918, de plus petits clous on été vendus pour un don allant jusqu'à 5 Mark au profit des veuves et des orphelins des soldats. En tout, 5 387 clous furent vendus pour une recette de près de 10 000 Mark.

La Fünfknopfturm


On peut ensuite redescendre soit par les escaliers, soit par le jardin du cloître. De là, on arrive presque immédiatement à la Kaiser-Max-Straße. Dans cette rue, on peut admirer la mairie de style néo-renaissance ainsi que la plus vieille pharmacie de la ville, ou encore la Dreifaltigkeitskirche (église de la Trinité). Au début du 16ème siècle, l'empereur Maximilien 1er s'était fait construire une maison à cet emplacement. Un siècle plus tard en 1604, lorsque la ville devint protestante, ses habitants firent ériger une église à la place de la maison impériale. Seule la cave a été conservée.

En plein centre de la ville, sur une place qui porte le même nom se tient l'église St Martin. Elle fut construite au milieu du 15ème siècle, sur les anciennes fondations du château du seigneur de la région. Église catholique, elle fut réformée une première fois en 1545 et devint protestante. En 1614, après la construction de l'église de la Trinité, elle fut a nouveau catholique. Un peu plus loin se trouve le cloître Crescentia où sont conservées les reliques de la sainte.

Jardin du cloître




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